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Coeur de Ville : Une ambition, des intentions mais aucune certitude budgétaire

Ces grands centres commerciaux hissés en périphérie, ces centres-villes désertifiés, ces commerces qui ferment et ce sentiment d'abandon minant la dynamique des villes de province. La France s'est prise de passion pour le sujet ces deux dernières années, Sens est en première ligne depuis près de dix ans.

À cette époque, un plan nommé FISAC devait permettre de voir des fonds de l'état irriguer des projets locaux afin de favoriser le commerce et l'artisanat de proximité. Quelques centaines de milliers d'euros plus tard, on retient exclusivement les fonds utilisés pour la rénovation du marché couvert, les quelques façades rénovées et cette belle fête médiévale organisée en 2014 par l'association commerciale Sens pour Sens. 4 ans après, les pouvoirs publics et la municipalité répètent le discours entendu jadis, le centre-ville peut changer grâce au concours de l'État.

Cette fois, le plan, la convention signée en grande pompe au Musée de Sens, s'appelle "Cœur de Ville". Les signataires et partenaires restent en partie les mêmes, on retrouve les chambres consulaires, commerce - industrie et artisanat, on retrouve également la Caisse des Dépôts et cette fois, Action Logement. Annoncé par le ministère de la Cohésion des territoires, ce plan à plusieurs milliards d'euros concerne 222 villes.

Sur le papier, plus d'ambitions que le FISAC, autant pour l'Etat que la Ville de Sens. Oui, l'État demande à voir le centre-ville sous tous ses aspects et surtout sur l'urbanisme au-delà de projets purement commerciaux, et si les projets qui lui sont proposés lui plait, l'État s'engage à subventionner et faciliter d'autres sources de financements pour les communes estampillés "Cœur de Ville". Pour Sens, premier exemple avec les quais où le Préfet a annoncé l'arrivée imminente de subventions second exemple à venir peut-être avec la Place Drapès ou l'achat de la Maison Fleuri. Le Préfet Patrice Latron se félicite des derniers travaux urbanistique mené à Sens, on lui a demandé si "Cœur de Ville" pourrait provoquer un réel changement.

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En changeant son centre-ville, est-ce que Sens peut changer son destin de belle endormi, gagner du poids entre Paris et Dijon. Là est la question, alors que le taux de vacance des logements est de 16%, que le commerce demeure fragile et que l'emploi se maintien grâce au tissu industriel, lequel peine à recruter des hauts cadres. Avec "Cœur de Ville", l'Etat veut voir en le centre ville de chaque commune de taille moyenne la réponse à ces problèmes de fonds. Sur le papier, un détail d'importance manque. On ne connait pas encore l'enveloppe dont bénéficiera Sens pour tous ces plans de rénovations. Patrice Latron.

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Dans ce cas, comment s'articule concrètement la machine Coeur de Ville sans que l'on sache d'avance combien d'argent viendra irriguer les projets Sénonais ? À vrai dire, l'Etat s'engage noir sur blanc à avoir une oreille attentive sur les six prochaines années, et à dire oui ou non au financement de projets portés par Sens. Et c'est le Préfet de département qui aura ce pouvoir et non un cabinet de ministère parisien. Un nouveau mode de gouvernance à entendre Rollon Mouchel-Blaisot, directeur national du programme "Cœur de Ville".

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Donc, Cœur de Ville est à voir comme une opportunité, celle de voir l'État favoriser tout projet touchant l'urbanisme et le logement en centre-ville. Un projet rappelant à certain niveau l'ANRU et ces programmes de renouvellement destinés aux quartiers prioritaires. Ciblé de telle manière le centre-ville est sur la 5ème République quasiment inédit pour Rollon Mouchel-Blaisot, lequel voit en l'immobilisme précédant, le facteur d'un certain nombre de problématiques sur le front du commerce de proximité.

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Pour appuyer son propos, Rollon Mouchel-Blaisot évoque la fiscalité des commerces en centres-villes, supérieure en comparaison de ses concurrents des zones commerciales en périphérie. Le gouvernement promet de s'y attaquer au cours de l'année.

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